Une chambre pour Melle Von Schwarzwald

L'architecture de l'Hôtel de Ville était grandiose. Un style moderne, propre, reflétant l'évolution rapide qu'a connu ces dernières années.
Elke Von Schwarzwald se trouvait devant, contemplant l'établissement de haut en bas. C'était pour elle un changement environnemental considérable, elle qui habitait pendant de longues années la campagne, entourée de plaines et d'immenses forêts.

La jeune femme franchit les grandes marches de marbre, puis s'arrêta devant le panneau d'affichage, déposant sa lourde valise. Elle regarda avec amusement les annonces qui s'y trouvait. C'était là qu'elle avait trouvé une offre d'emploi pour un poste de rédacteur à la Gazette il y a une semaine auparavant, et qu'elle y avait misé tout son espoir.
Maintenant, il s'agissait pour Elke de mettre son salaire de côté pour se trouver un petit habitat convenable, et proche de son lieu de travail si possible. Pour l'instant, elle devait crécher quelques temps à l'Hôtel. Elle se dirigea vers l'accueil, puis demanda à la réceptionniste une chambre d'une personne. Celle-ci lui tendit un trousseau de clefs en échange des remerciements d'Elke.

Après avoir déposé ses affaires dans sa chambre, Elke redescendit dans le hall puis s'installa sur l'un des canapés qui s'y trouvaient, saisit un journal, puis bouquina un peu.

- "Non d'un canard enchainé !! ( Hors RP : oui, je sais, c'est fait exprès ce que je viens de dire, j'ssuis journaliste qu'en même ) Vous ? Là ?" dit Rodan en apercevant Elke.

Il s'approcha d'elle et s'asseya à côté d'elle.

- "Vous aussi vous aller prendre une chambre d'hôtel ? Quel hasard. Je pensais que vous viviez dans cette ville depuis longtemps. Bon, j'vais arrêter de vous embêter, et je vais réserver ma chambre."

Rodan reparti comme il est arrivé, discrètement et rapidement. Il arriva devant l'acceuil pour prendre sa chambre.

Suspicieuse, Elke Von Schwarzwald fronça les sourcils derrière son journal et observait le journaliste qui était en train de réserver une chambre. Elle tenta de se reconcentrer dans sa lecture, mais en vain. Elle posa son journal sur la table basse, croisa les bras, et se posa d’innombrables questions. Ce fameux "Rodan" était-il en train de la poursuivre afin d'obtenir des informations supplémentaires sur la grève qui avait lieu en ce moment, ou était-elle tout simplement paranoïaque par les faits divers glauques qu'elle rédigeait elle-même ?
Au cas où le journaliste en avait terminé rapidement avec la réceptionniste, celle-ci demanda deux cafés au serveur qui passait là par le plus utile des hasards et semblait attendre que Rodan revienne, tapant du pied, toujours les bras croisés.
Trouvant soudainement son attitude méfiante flagrante, Elke paniqua, essayant de trouver quelque chose à faire comme si de rien n'était... Elle rattrapa son journal, le froissant par la même occasion, sorti un crayon de sa poche, le fit tomber, se baissa pour le ramasser, se cogna contre la table basse, reprit son crayon en injuriant entre ses dents, puis fit mine de faire des mots croisés, alors qu'ils étaient déjà faits.

- "Vous n'êtes pas très discrète comme femme et comme rédactrice de gazette dit Rodan derrière Elke. Vous avez sûrement des questions à me poser. Et oui, j'ai remarqué ça en vous voyant. Ce n'est pas pour rien que je suis devenu un journaliste.

Rodan s'asseya à côté d'elle en attendant sa réponse. Il sortit un cigarillo pour le fumer, et pris un des journaux sur la table basse.

- "Allez-y, dites-moi ce qui vous tracasse. Qu'est-ce qui vous gène chez moi."

Il pris quelques bouffer de fumé de son cigarillo, tout en attendant les questions de la jeune rédactrice.

Elke Von Schwarzwald reposa doucement son journal en dévisageant Rodan d'un air interrogatif. Puis elle se mit à rire.

"Haha, très cher Monsieur, vous vous méprenez, ou alors vous avez un grand sens de l'humour !" pouffa t-elle.

Le serveur vint leur apporter les deux cafés qu'elle avait commandé. Elle le remercia d'un signe de tête et d'un grand sourire.

"Voilà pour vous, dit Elke à Rodan en lui tendant un café. Je ne sais pas si vous auriez préféré autre chose, mais je me suis dit que vu le climat frais qui nous submerge en ce moment, un petit remontant chaud ne nous ferait pas de mal..."

Elle sirota une gorgée de café et se brûla légèrement les lèvres, puis repris la conversation.

"Cela dit, vous êtes déjà sur une bonne piste, car quelques questions personnelles me trottent dans la tête, en effet. Mais je ne suis qu'une rédactrice, je n'ai pas cette volonté d'aller fouiner partout telle une journaliste, sans vouloir vous offenser ! Je veux simplement être au courant de ce qui se passe, car je me sens concernée. Peut-être que prochainement, ma situation professionnelle sera en jeu, qui sais... et la vôtre aussi, par la même occasion..."

Elle sortit une cigarette de sa sacoche en cuir qu'elle avait à la ceinture, la mit à sa bouche, puis se tendit vers Rodan pour qu'il lui allume.

Une main gantée de cuir noir surgit pour lui allumer sa cigarette avec un briquet dont la flamme dépassait les dix centimètres, manquant d'éborgner Elke, et de lui brûler quelques cheveux.

"Excusez moi, mais il semblerait que votre conversation me soit tombée dans l'oreille. Je m'en excuse. Mais je m'intéresse à cette histoire. De plus en plus. Alors j'incruste ma, je vous l'accorde, triste et lugubre présence pour écouter vos conclusions."

Il attrapa un fauteuil, s'assit, s'alluma une cigarette, et ajouta:

"Ah, oui, refuser n'est pas une option."

- "Bien le bonjour monsieur" dit Rodan.

Il reprit la conversation avec Elke.

- Et bien, posez qu'en même vos questions. De toute façon, je vous dirais si cela deviens trop "personnel". Je suis, certes, un journaliste, mais je joue parfois au détective, par pur plaisir, comme si j'étais dans un roman policier. Un plaisir parfois assez risqué dans certaines circonstances."

Il pris le café, et en boit une gorgée.

- " Merci pour le café. Sinon, quelles sont vos questions ? Mon passé ? Ma famille ? Mon chien ? Ah bah non, je n'est pas de chien" dit Rodan en rigolant.

Il repose sa tasse de café vide, et crapote à nouveau son cigarillo.

- "Allez-y, j'ai hâte d'entendre vos questions."

Le rythme cardiaque d'Elke battait à cent à l'heure par l'arrivée soudaine de Karl Olsfer, et elle s'étouffa avec la première bouffée de fumée qu'elle venait de prendre. Essayant de se remettre de sa toux incontrôlable, elle parvint faiblement à remercier le scientifique de son... geste généreux.

"Je vous en prie, lui dit-elle. Joignez-vous à nous, c'est un... plaisir !"

Prise d'un hoquet nerveux, elle but une gorgée de café, qui n'arrangea pas grand-chose. Elle souffla, respira doucement, hoqueta, repris son calme, puis pu continuer la discussion avec sérénité.

"Nous parlions, comme vous vous en doutez puisque vous avez l'oreille fine apparemment, de..."

Un peu désorientée, elle dirigea son regard vers Rodan.

"... Sir Rodan ! Vous voulez donc que l'on parle de vous ! Haha ! Et bien, que pouvez-vous donc nous dire ? Comment êtes-vous arrivé à Ashwood, par exemple ?"

- "Je suis arrivé dans cette ville il y a de ça déjà une semaine, par le train, parce que la rédaction de ma gazette me l'a demandé répondit Rodan. Je dois faire quelques petites enquêtes sur ce qui se passe à Ashwood. Et j'ai bien fais de venir apparemment, vue ce qui se passe."

Il termina son café et le posa sur la table

- "Ca change un peu de passer de Londres à Ashwood. Je suis tellement habitué à la surpopulation d'une grosse ville en pleine industrialisation plutôt qu'une petite ville. Mais au moins, il y a presque autant de mystère et d'enquêtes ici qu'à Londres."

"J'imagine que vous n'êtes pratiquement jamais venu ici auparavant, lui dit Elke. Du moins, concernant votre boulot. Pour ma part, j'y suis venue quelque fois pendant mon enfance, habitant à quelques pas dans une petite campagne non loin d'ici. J'ai toujours eu de bons souvenirs à Ashwood... C'était une ville prospère et sans histoire avant son industrialisation. Autrefois il y avait des petits ateliers familiaux qui demeuraient conviviaux avec un bon sens du commerce et de l'artisanat. Maintenant, on en voit de plus en plus rarement. J'ignore s'il y a un lien, mais la ville semble avoir perdu sa sérénité."

Elle prit une gorgée de café, le regard fixe et troublé. Puis reprit la discussion, s'adressant à Karl Olsfer.

"Et vous, monsieur, quel vent vous amène ici ?"

"L'argent. Voyez vous, travailler avec des gens n'est pas mon fort. J'habitais la campagne, autrefois, j'ai du venir en ville pour pouvoir essayer de trouver un boulot. Il va sans dire que je ne l'ai toujours pas fait, en six mois... M'enfin... J'ai donc revendu la maison de campagne de feu mes parents, pour acheter un petit appartement, en ville. Mais finalement, je suis tout autant fauché qu'avant... Il n'y a pas de subventions pour la recherche, et le Lord Maire n'a pas accepté que je prenne rendez-vous avec lui..."

Il avait débité tout ça, d'un ton monocorde, les yeux perdus sur quelque aspérité imaginaire du tapis.

Elke Von Schwarzwald, touchée par le récit de Karl Olsfer, écrasa sa cigarette sur l'accoudoir du canapé, pensant qu'il s'agissait du cendrier sur pied qui se trouvait à sa gauche.

"Il n'y a aucune subvention pour la recherche ? Mais c'est complètement insensé ! Je ne comprend pas comment on peut négliger de refuser d'apporter une aide financière dans ce domaine, qui est pourtant, à mes yeux et pas seulement les miens je pense, assez primordial de nos jours !" se révolta la jeune femme.

Elle finit sa tasse de café d'un geste vif, puis interpella le serveur au loin d'un grand geste, qui s’exécuta et vint à la demande d'Elke.

"Mademoiselle ? Vous avez apprécié le café ?" demanda celui-ci en débarrassant et essuyant activement la table.
"Oui, très, lui répondit un peu sèchement celle-ci. Vous m'en remettrez trois."

Attendant nerveusement que le serveur parte, Elke reprit sa conversation, tentant de s'exprimer avec un peu plus de réserve.

"Et le Lord Maire n'a pas accepté de s'entretenir avec vous ? demanda t-elle d'une voix basse. Trop occupé ou dépourvu d'intérêt, pensez-vous ?"

Karl fut un peu désarçonné par la vive riposte de la jeune femme. Quelqu'un qui s’intéresse à la recherche? C'est très rare...

"Totalement dépourvu d'intérêt, je pense. Voyez vous, mon travail n'intéresse pas grand monde, ici bas. Les gens se soucient plus d'avec quelle prostituée de luxe tel ou tel homme riche ou politique est allé forniquer. Comprenez bien, mademoiselle, que je suis un paria dans une société débilitante. La curiosité des gens décroit. Ils préfèrent s'enticher de récits et d'articles nauséabonds -sauf votre respect- qui paraissent dans les gazettes mondaines..."

Il finit en vitesse son café, en voyant un autre arriver à grandes enjambées.

Le serveur vint distribuer à chacun ses cafés.

"Voilà pour vous !" dit-il en retournant à son poste aussi rapidement qu'il était venu.

"C'est tout de même scandalisant, reprit Elke en remuant convulsivement son café avec une petite cuillère. J'ignore la spécialité dans laquelle vous travaillez, mais les recherches sont sensées apporter un certain progrès dans le domaine médical, je me trompe ? Ça ne serait pas négligeable en ce moment, avec tous ces drames qui ont eu lieu récemment..."

Elle s'interrompit pour ressortir une cigarette de sa sacoche, et choisit de prendre une allumette dans la boîte qui se trouvait sur la table plutôt que de demander du feu à son interlocuteur, au risque d'être une fois de plus surprise par ses gestes fortuits.

"Ah, et pour votre gouverne, la Gazette dans laquelle je travaille n'est pas une presse à potins mondains, ajouta t-elle en souriant. C'est, disons, plutôt un fil d'actualité du canton, dans le but d'informer et non de pervertir les lecteurs avec des faits divers malsains."

La jeune femme bailla et se massa les tempes.

"Ouch, qu'est-ce que je peux parler, moi... Quel temps, pour un mois de novembre, n'est-il pas ?"

- "Je fais pas mal de sujets sur des faits divers, des meurtres, des complots et autres sujets malsain dans ma gazette, mais nous nous spécialisons dans la critique du monde actuel, en mettant en avant des sujets sensible lié aux riches ou au gouvernement. Nous possédons même des jeunes dessinateurs pour les caricatures" dit Rodan pour défendre sa gazette.

Il but une gorgée de sa nouvelle tasse de café, puis reprit.

- "C'est sûr que la science permet des progrès, surtout dans dans la médecine, mais aussi dans l'industrie avec les nouvelles grosses machines, et dans l'armée avec les nouvelles armes. La science, elle peut guérir et produire plus d'objets en tous genres, comme elle peut tuer ... sans vouloir vous offenser mon cher Karl."

Karl, avala une gorgée de son breuvage noirâtre, l'air de réfléchir.

"J'en suis tout à fait conscient, répondit-il enfin. Pour ma part, je suis Docteur ès Science, en général. Je m'attarde sur tous les sujets qui peuvent satisfaire ma curiosité, sans aucune autre pensée. J'invente, je créé, mais c'est pour moi, pour ma soif de connaissances, pour ainsi dire. J'essaie de découvrir ce monde si complexe, si fort et fragile... Jusqu'ici, je me fichais tout autant de sauver ou de détruire des vies, mais il faut avouer que l'occasion ne s'est jamais présentée."

Il resta quelques instants silencieux, en se disant qu'ouvrir une boutique serait assez profitable. Cependant, il ne se risqua pas à le déclarer tout haut, sachant qu'il attirerait sur lui le courroux des deux journalistes, car les inventions qu'il vendrait le mieux seraient les plus meurtrières.

Elke brisa le silence en riant.

"Haha, et encore heureux qu'une occasion pareille ne se soit pas présentée ! Vous servir de vos compétences pour fabriquer des armes redoutables et nuire à la sécurité de la population, cela augmenterait considérablement le taux de criminalité qui est déjà, à mon avis, bien élevé ces derniers temps à Ashwood. On peut volontiers s'en passer ! Mais cela ne doit pas faire partie de vos intentions, je me doute !"

Elle but une lampée de son café, un grand sourire aux lèvres, s'amusant à imaginer Karl Olsfer à la tête d'une firme d'armurerie. Chose qui semblait pour elle inimaginable, connaissant à peine le fameux scientifique, mais ayant retenu de sa personne qu'il aimait peu le contact avec les gens et qu'il "travaillait" pour sa connaissance personnelle.

Elle regarda sa montre à gousset, et constata que dans une heure déjà, elle devait se rendre à l'imprimerie pour fignoler son travail.

- "Booon dit Rodan d'un air fatigué. Je vais peut-être faire une petite sieste avant de bosser réellement moi."

Il se leva lentement, et met son cigarillo, éteint depuis longtemps, dans le cendrier.

- "Qu'avez-vous de prévus pour aujourd'hui et pour les jours prochains ? Désolé d'être indiscret. Mais si je demande ça, c'est pour savoir si nous pouvons nous voir prochainement pour prendre un bon café, ou même travailler ensemble sur certains boulots, nous entraider, tous ça."

Il prit dans sa poche son petit agenda pour voir ce qu'il a prévu de faire pour les prochains jours, alors que son agenda est presque vide.

Hors RP : pourquoi avoir écrit "dfgfggh" ? Pour rappeler qu'il fallait continuer ?

"Je suis un peu surmené en ce moment, répondit Karl en se grattant le menton. Mes recherches sur la lumière sont dans une impasse, et je me démène comme un diable pour en voir la fin... Cependant, je pense que... sortir -il frissonna en disant ce mot- pourrait m'inspirer. Comment travailler sur la lumière sans jamais voir celle du Soleil, après tout..."

Il se tourna vers Rodan et tenta de sourire. Un rictus effrayant lui déforma le visage, aussi décida-t-il d'arrêter.

"Bien, je pense me reposer avant de reprendre le boulot dans une heure. Le temps m'a semblé bien rapide, répondit Elke au petit journaliste. Et c'est volontiers pour reprendre un café en votre compagnie. Je suis libre demain vers midi, et je vais probablement déjeuner en centre ville, dans un petit troquet qui fait brasserie et dont on m'a vanté la qualité de leurs menus. Si cela vous tente de partager un repas, vous êtes les bienvenus."

Elke Von Schwarzwald se gratta le crâne, semblant réfléchir.

"Ah, et si vous n'êtes pas disponibles demain midi, sachez que je serais demain soir à l'inauguration d'un cabaret qui vient d'ouvrir dans la ville, non loin du port et de la gare... Il doit il y avoir des prospectus qui traînent un peu partout et qui sont affichés sur les murs..."

Elle se tourna vers le scientifique.

"Bon courage pour vos recherches, et au plaisir de vous revoir !"

Puis c'est au journaliste qu'elle s'adressa.

"Il en va de même pour vous. Bonne continuation dans... euh... vos recherches d'informations."

Elle les salua, puis se dirigea vers sa chambrée.

HRPG : Pourquoi avoir écrit "dfgfggh" ? Pour rappeler qu'il fallait continuer ?
Non, haha (n'empêche que ça a fonctionné) ! Je faisais un test pour le lancer de dés, et j'allais l'effacer mais tu as été trop rapide, vil freluquet !

- "Demain midi, je peux, et de même pour l'inauguration du cabaret. Ca me changera des grève dans la zone industrielle répondit Rodan à Elke. Et bonne chance de même pour vous mon cher" répondit-il a Karl.

Le petit journaliste range ses quelques affaires sortis, et dit aux reste du groupe.

- "Bon bah, bon courage, bonne sieste, et à demain."

Rodan commença à partir pour aller dans sa nouvelle chambre.

Après avoir longuement poireauté devant l'établissement parce qu'indécise, Aloysia entra et se dirigea vers la réceptionniste. Elle demanda à cette dernière, qui la regardait suspicieusement, une chambre. On lui tendit une clé. La jeune fille les prit dans sa main et, tête baissée pour ne pas montrer sa peur, elle grimpa les escaliers. Là, devant sa chambre, elle hésita mais au fond d'elle, elle savait ce qu'elle devait faire. Elle tourna la clé dans la serrure et entra.
La chambre , petite mais très bien emménagée, lui convenait parfaitement. Elle déposa sa valise sur le lit et se rendit à sa fenêtre. Les rideaux doucement s'ouvrirent, l'adolescente avait trop peur de se faire remarquer pour oser un mouvement plus rapide. Elle regarda tristement par la fenêtre, ses yeux d'ordinaire pétillants s'embuèrent: Avait-elle fait le bon choix?
Elle resta un long moment ainsi, perdue dans ses pensées.
Puis, se ressaisissant, elle ferma les rideaux, sortit de sa chambre avec son sac sous le bras et dévala les escaliers. Enfin, avec un petit sourire, elle s'assit et sortit son inséparable cahier.